Collège du Léman: bien-être au programme

Comment enseigner en période de pandémie et après ? Cette question a été au coeur de la réflexion menée par le Collège du Léman qui a mis en place une approche nouvelle, appelée à perdurer au-delà de la pandémie, qui intègre notamment des outils de gestion du stress dans l’enseignement et une sensibilisation à la pleine conscience.

Cours à la maison oblige, les outils numériques ont envahi l’enseignement pendant la pandémie. Une fois la phase d’adaptation passée, le Collège du Léman a fait le bilan de ces nouvelles pratiques qui se révèlent positives.
Les différentes plateformes ont ainsi facilité la mise en contact et la création de groupes de travail ou encore permis des interventions à distance de conférenciers internationaux de haut niveau. « Au préscolaire et au primaire, nous avons constaté qu’un usage raisonné des nouvelles technologies permettait aux enfants les plus jeunes de développer de nouvelles compétences, d’être plus autonomes et plus impliqués dans leur travail », remarque Florence Bremnes, principale adjointe du primaire francophone.
Les différentes plateformes ont ainsi facilité la mise en contact et la création de groupes de travail ou encore permis des interventions à distance de conférenciers internationaux de haut niveau. Cependant, souligne le Collège du Léman, Ie virtuel n’occupe pas aujourd’hui un rôle plus important dans l’enseignement mais son utilisation est optimisée.
Parallèlement, les outils numériques ont permis de conserver l’ambiance du campus et d’organiser des réunions avec les parents. Ceux-ci ont pu également suivre les activités de leurs enfants via une application ludique.
Face à l’anxiété généralisée liée à la pandémie, l’école s’est engagée dans une importante démarche visant à sensibiliser tous les enseignants aux techniques de la pleine conscience. Certains d’entre eux sont même aujourd’hui habilités à enseigner ces pratiques en classe. Les outils de la pleine conscience conviennent également aux plus jeunes élèves grâce à des méthodes très simples de travail sur la respiration, par exemple.
« Nous avons commencé à consacrer cinq à dix minutes à la pratique de la pleine conscience au début de certains cours, explique Jana Krainova-Samuda, responsable des programmes IB (International Baccalaureate). Ce recentrage sur soi permet de mieux se concentrer, ce qui accélère la productivité tout en favorisant le bien-être des élèves. Nous les initions également à des pratiques comme Ie body scan, Ie mindful journaling (ndlr. la tenue d’un journal intime), la méditation ou encore des exercices autour de la gratitude. »
D’autres initiatives, comme le Daily mile, consistant à faire courir les élèves une fois par jour, ont par exemple été plus largement adoptées par Ies enseignants non pas en tant qu’activité sportive, mais comme un outil à part entière visant à favoriser le bien-être. En effet, « les neurosciences ont établi que faire courir les enfants trois, cinq ou dix minutes avant une leçon de mathématiques, par exemple, active la plasticité cérébrale et favorise la concentration. En raison des contraintes sanitaires, nous avons généralisé ce type de pratiques et en avons concrètement mesuré les bienfaits tant sur les performances scolaires que sur le niveau d’anxiété », reprend Florence Bremnes.
Des outils de gestion du stress qui pourront être utiles aux élèves tout au long de leur vie personnelle et professionnelle et qu’ils seront en mesure d’utiliser à n’importe quel moment.
Pour Pauline Nord, directrice générale du Collège du Léman, « le bien-être n’est plus une option, mais une partie intégrante et incontournable de nos programmes ».

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