Capucine Lhemanne fait son show… en solo

Il y aura du monde sur la scène Capucine Lhemanne qui met présente son premier spectacle solo à la salle Point Favre, à Genève, du 15 au 17 mai. Dans Je ne suis pas toute seule, la comédienne se glisse avec beaucoup d’humour dans la peau de femmes, de la naïve à la femme de pouvoir.

Capucine parle vite avec un entrain communicatif. A bientôt 30 ans, la jeune comédienne s’est lancé un défi en faisant un « seul en scène ». Une envie qui la taudait depuis un moment. « Je n’avais pas le courage, avoue-t-elle, mais je voulais le faire pour ne pas avoir de regrets plus tard. Et puis, j’ai vu que la Société suisse des auteurs organisait un concours pour l’écriture d’un seul en scène et je me suis lancée. » Et avec succès puisqu’elle remporte la bourse. C’était en 2017. Un an et demi plus tard, Capucine Lhemanne s’apprête à monter en scène pour son spectacle, construit autour d’une galerie de femmes. « Je suis drôle, un peu fofolle, j’aime bien prendre des voix différentes. Je me suis dit que me glisser dans la peau de femmes que je ne serais jamais serait vraiment le pied. Je regarde beaucoup les gens lorsque je suis quelque part, toutes ces observations me servent de matériau pour mes rôles. » Restait, cette fois, à le mettre sur le papier. « C’était très dur au début. Certains jours j’avançais bien et d’autres je n’arrivais rien à faire. »
Mais la jeune femme s’accroche. Pas le genre, du reste, à renoncer facilement. L’été dernier, elle montre son travail à son ami, Matthieu, puis commence à parler de son univers avec Vincent Koller et, enfin, montre ses textes à Pierre Naftule. « J’ai écouté les critiques et les conseils, mais j’ai trié. Mes textes ont beaucoup évolué, ils continuent à le faire aujourd’hui au cours des répétitions et ce sera très probablement le cas encore pendant lors du spectacle. Aujourd’hui, mes sketches sont comme je le veux, mais surement pas comme je les avais imaginés.»
La scène, imaginée comme une loge de comédienne débordant d’accessoire et de costume, devient un espace métaphorique permettant à la jeune comédienne de mettre en scène « un monde au féminin » aux âmes complexes, touchantes et drôles. On pense, par exemple, à cette femme qui consulte un chirurgien esthétique et avoue qu’elle ne pensait pas qu’il y avait autant à refaire. « C’est toute l’ambiguité de comme on se voit, de comment on se sent par rapport aux autres. Nous sommes toutes confrontées à des images de pub avec des filles parfaites. »
Capucine jongle avec les mots, les situations, les gens et passe même avec légèreté des humains aux animaux, mettant en scène une femelle se débattant dans une crise identitaire.
Mais tout cela mené tambour battant avec une joyeuse énergie.

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