Une expo dédiée à Eros

Sexy, mystérieux, émouvant, fascinant… Le corps se dévoile à travers photos, peintures, dessins et sculptures. Du 16 mars au 2 juin, la galerie ArtDynasty présente Eros – Le nu dans tous ses états.

Le nu est partout ! Et cela depuis le paléolithique, avec la représentation de femmes aux formes très plantureuses. Au cours des siècles, il s’est décliné au féminin comme au masculin, évoquant, suivant les périodes de l’histoire, le péché et la culpabilité, la rigueur de l’anatomie, l’érotisme et la liberté.
L’exposition Eros présente les oeuvres de plusieurs artistes contemporains suisses et étrangers. Photographes, peintres, sculpteurs… Chacun interprète le nu à sa manière. Aline Kundig (photo de gauche) expose ainsi une série de photos d’une grande délicatesse d’un couple homosexuel dans les années 1980-1990 tandis que le visiteur découvre les clichés poétiques de la série l’Oeil de l’Amour, réalisée en 1953 par René Grœbli.
Le visiteur admire aussi les photos du Genevois Jean-Jacques Dicker, qui commence en 1997 une série d’images érotiques, et de Gérard Pétremand (photo ci-dessous), qui a notamment collaboré avec le célèbre écrivain et photographe suisse Nicolas Bouvier.

Passionné depuis toujours par la photo, le Britannique Nicolas Tucker a travaillé avec Harpers and Queen Magazine, Vogue, Comme des garçons, le New York Times, le Daily Telegraph, American Express, Evian… Le nu est son thème de prédilection. C’est également le cas du photographe espagnol Rafael Navarro, mais il lui ajoute le paysage et les textures.
Le paysage est aussi présent dans le travail de Christiane Grimm aux côtés du corps et des sites urbains. La série exposée s’articule autour de photos mettant en scène un couple faisant l’amour. Les images donnent l’impression d’être vues par le trou d’une serrure.
L’artiste peintre chinois Qiu Jie (dessin ci-contre) est né à Shanghai en 1961. Élevé durant la Révolution culturelle, il commence par reproduire des images de propagande de soldats, d’ouvriers et d’agriculteurs issues des journaux locaux. Ses dessins au crayon confrontent l’histoire de la société chinoise et la culture occidentale contemporaine, le photo-réalisme occidental et la propagande socialiste, la perspective traditionnelle et la calligraphie.
L’exposition comprend aussi le travail du peintre, graveur, sculpteur et plasticien Jean-Bernard Butin ainsi que les oeuvres géorgiennes et russes, dont celles de Tengiz Mirzashvili, issues d’une collection privée.
Quant à la sculpture, elle est représentée par les oeuvres de Jo Fontaine et de Fanny Gagliardini