Katarina Boselli explore les grands espaces
Culture / / Mai 17, 2019
L’artiste plasticienne Katarina Boselli expose ses oeuvres aux atmosphères urbaines à l’Espace Murandaz à Nyon, du 23 mai au 21 juin.
Il y a la force. Il y a la tristesse. Et il y a les oeuvres de Katarina Boselli qui submergent d’émotion celui qui les regarde. Une sorte de tumulte harmonieux qui bouillonne et que l’on sent prêt à s’échapper. Un peu comme l’artiste, passionnée et boulimique d’images, dont le travail inclut la photographie, la peinture, la vidéo, la composition numérique, le collage et le graphisme. Impossible pour Katarina de choisir, de préférer, d’exclure un moyen d’expression à un autre. Elle superpose, elle associe, elle brouille les pistes grâce à un travail subtil de transparences et de teintes, elle nuance et orchestre ses images. Elle dit sans dire, elle dévoile sans montrer. Elle suggère et libre ensuite à chacun de dialoguer avec l’oeuvre, de créer sa propre intimité.
En 2011, Katarina expose ses premiers travaux artistiques sous forme d’impression d’art limitée à cinq exemplaires. Mais, désireuse de maîtriser l’ensemble du procédé de production, elle s’oriente alors vers le collage sur toile qui respecte également une approche plus écologique que les tirages photos et qui tient au coeur de l’artiste au même titre que les droits humains et le féminisme. Katarina recompose l’image afin d’en garder l’aspect photographique tout en lui insufflant une atmosphère urbaine exprimant, d’une part, le temps qui passe dans l’altération des affichages de rue et, d’autre part, le lien social que ces mêmes affiches proposent.
Dans sa série Arrêt sur imagines, dont quelques oeuvres sont exposées à Nyon, l’artiste genevoise s’octroyait le pouvoir d’arrêter le temps, d’appuyer sur la télécommande lors d’une scène de cinéma culte et de la retravailler pour en faire une oeuvre à part entière.
Cette fois, Katarina Boselli a choisi d’explorer la nature avec ses nouvelles oeuvres intitulées Grands espaces, réalisées par collage sur toile d’après ses compositions photographiques, où l’on retrouve les ambiances graphiques et urbaines typiques de l’artiste.
Katarina expose aux côtés de l’artiste peintre française Brigitte Koch, dont les toiles aux couleurs fortes sont inspirées par des faits de société, et du sculpteur suisse Emmanuel Gillarbert. Bijoutier, il s’est ensuite tourné vers la sculpture avec des pièces uniquement de couleur blanche.
Infos :
Exposition Katarina Boselli, Brigitte Koch et Emmanuel Gillarbert
Du 23 mai au 21 juin
Espace Murandaz
8, chemin du Midi
Nyon
http://www.galerie-murandaz.ch/fr-ch/galerie/accueil.html
http://www.katt.ch/