On se jette à l’eau ! Le Festival Histoire et Cité, qui se déroule du 27 au 31 mars à Genève, mais s’exporte pour la première fois cette année à Lausanne et Sion, est placé est sous le thème des Histoires d’eaux. Il accueillera aussi bien des artistes, écrivains, cinéastes que des historiens, des philosophes et des chercheurs, comme l’explique son directeur Sébastien Farré.
Comment est né ce festival ?
Invité à l’occasion des Rendez-vous de l’histoire de Blois, le grand festival annuel consacré à l’histoire en France, le professeur Pierre-François Souyri, de l’Université de Genève, a eu l’excellente idée d’organiser un événement semblable en Suisse romande. Le public s’intéresse à l’histoire sous ses différentes formes – romans, séries, publications scientifiques… – et l’une des missions de la Maison de l’histoire de l’Université de Genève est de tisser des passerelles entre la Cité et la recherche en sciences historiques. Dans un tel contexte, un Festival est une belle opportunité pour créer une rencontre privilégiée entre les universitaires, les auteurs et les passionnés d’histoire.
Pourquoi avoir choisi le thème de l’eau ?
L’eau est au centre des enjeux environnementaux. Ressource précieuse et nécessaire à la vie, l’eau potable est un enjeu essentiel de notre présent et de notre futur. Dans un tel contexte, les histoires d’eaux permettent d’appréhender l’importance de l’eau dans le développement des sociétés humaines. L’eau, matière liquide, incolore, qui se transforme en gaz ou en glace, se décline de préférence par sa composition chimique, mais aussi par sa réalité physique et géographique, mais l’eau comme objet d’histoire, c’est moins évident ! C’est un beau défi pour la programmation du festival.
Quels sont les points forts du festival ?
La richesse et la variété de notre programme ; plus de cent événements qui se déclinent en conférences, débats, rencontres avec des auteurs, performances artistiques, concerts.. Mais aussi de nombreux invités, tels qu’Erik Orsenna, Dominique Bourg, Alexis Favre, Alice Ferney, Metin Arditi, Peter Frankopan ou encore la YouTubeuse Manon Bril. A ne pas manquer également la grande librairie consacrée à l’histoire, qui propose plus de 10 000 livres à Uni-Dufour, dont l’espace est totalement transformé pour accueillir le grand public avec notamment des expos et le bar des éditeurs.
Personnellement, qu’aimez-vous le plus dans ce festival ?
Le croisement des points de vue, les rencontres sur scène, dans les auditoires, mais aussi après les principaux événements. Les historiens viennent à la rencontre du public, le festival est d’abord la proposition d’un échange et d’un partage. Croiser durant le festival un(e) étudiant (e), un(e) festivalièr(e) qui a la chance de pouvoir rencontrer l’un de nos invités donne sens à notre démarche
Un de vos souvenirs lié à l’eau ?
J’ai fait de la natation de compétition très jeune, aussi l’odeur du chlore accompagne toujours mon rapport à l’eau. Plus récemment, j’ai un souvenir étincellent d’une baignade dans la baie de San Sebastián, la plus belle d’Europe.
L’étendue d’eau qui vous inspire ?
Le lac Léman agité par la bise hivernale depuis l’esplanade du Musée des Sciences à Genève, une expérience nécessaire. Sinon, le sunset sur les plages de la frange maritime Calvados au début du mois de juin, quelle lumière ! L’histoire n’est pas loin…
Infos :
Festival Histoire et Cité
Histoires d’eaux
Du 27 au 31 mars
à Genève, Lausanne et Sion
https://histoire-cite.ch/
Photo d’ouverture:
Sud eau nord déplacer.
Film d’Antoine Boutet
Photo:
Laurent Dejente – Piscine
Photo:
Reconstructions de maisons sur pilotis du Néolithique et l’âge de Bronze
Parc archéologique d’Unteruhldingen, Lac de Constance (Allemagne). Marie Besse