Par Alexia Cerutti
Après « Les Indes galantes » et « Atys », le Grand-Théâtre de Genève poursuit avec « Idoménée » son exploration des rapports entre danse et opéra.
C’est Sidi Larbi Cherkaoui, chorégraphe, metteur en scène et directeur du ballet du Grand-Théâtre, qui, pour sa première création d’opéra à Genève, assurera la mise en scène et la chorégraphie des danseuses et danseurs du Ballet du Grand-Théâtre et de la compagnie Eastman.
La scénographie impressionnante est imaginée par la plasticienne japonaise Chiharu Shiota. L’artiste dont les fils de couleur rouge et ses avatars – cordes, câbles, lacets et filins – sont la marque de fabrique, tissera un décor vivant et malléable. Le jeune fashion designer japonais Yuima Nakazato y incorporera ses costumes. Ceux-ci, à la fois traditionnels et futuristes, font référence à la Grèce de Sparte et au Japon.
Le Grand-Théâtre s’est adjoint un quatuor de solistes renommés. Stanislas de Barbeyrac en rôle-titre, la mezzo-soprano franco-italienne Lea Desandre dans le rôle de son fils Isamante. Federica Lombardi se glisse dans la peau d’Elettra et Giulia Semenzato dans celle d’Ilia. Les artistes seront dirigés par Leonardo Garcia Alarcon, accompagné de son orchestre Cappella Meditarranea renforcé par des musiciens de l’Orchestre de Chambre de Genève.
« Idoménée, roi de Crête » est un opéra en trois actes composé par Wolfgang Amadeus Mozart sur un livret de l’Italien Giambattista Varesco. Mozart a alors 25 ans. La première représentation eut lieu le 29 janvier 1781 à Munich.
Concernant l’intrigue, il faut se plonger dans les mythes antiques. Au retour de la guerre de Troie, Idoménée, pour survivre aux tempêtes, fait vœu à Neptune de sacrifier la première personne qu’il rencontrera à son arrivée en Crête. Sur le rivage, son fils Adamante l’accueille. Autant dire que le roi de Crête regrette amèrement la promesse faite au Dieu et hésite.
Plongée dans ces eaux troubles, l’île va vivre au rythme de la colère divine tandis que les amours princiers s’emmêlent dans un triangle amoureux. En effet, Adamante est amoureux d’Ilia, fille de Priam, roi de Troie et dont Idoménée a massacré le peuple.
Malgré les circonstances, Ilia éprouve des sentiments pour le fils d’Idoménée, ce qui attisera la jalousie d’Electre, fille d’Agamemnon, roi d’Argos, amoureuse d’Idamante.
Une soirée qui s’annonce enchanteresse et pleine de surprises et qui célébrera les arts de la danse et du chant pour sublimer l’œuvre mozartienne.
Infos
Grand-Théâtre de Genève
21, 23, 29 fév. et 2 mars 2024 – 19h30
25 fév. 2024 – 15h
27 fév. 2024 – 19h
Chanté en italien avec surtitres en français et anglais
Durée : approximativement 3h30 avec un entracte inclus