Par Sophie Lagrange
TheFork. Un nom tout simple. Avec un logo sympa – une fourchette sur un rond vert – qui ne laisse aucune place au doute. Il s’agit bien de manger ! Mais pas n’importe quoi, ni n’importe où. Grâce à une carte interactive, cette application aide les gourmets de différentes manières. Par exemple, ils peuvent trouver un restaurant à proximité ou découvrir celui qui vient d’ouvrir. Ou encore ils peuvent choisir l’établissement qui sert les plats qu’ils ont envie de manger. Et il suffit de trois clics pour y réserver une table et obtenir une confirmation instantanée.
Mais TheFork veut aussi faciliter le travail des restaurateurs avec son logiciel de gestion. Au fil des années, il s’est ainsi enrichi de plusieurs fonctionnalités. En plus de gérer les réservations, le logiciel permet de les sécuriser et de se protéger des « no-show ». Autres options: les restaurateurs peuvent organiser leur plan de salle, comparer leur performance avec celle de leurs concurrents, améliorer leur visibilité et proposer des offres exclusives.
L’innovation concerne aussi les clients, avec l’utilisation toujours plus développée de l’IA (Intelligence Artificielle). En plus de simplifier les réservations, l’appli propose dorénavant des suggestions personnalisées de restaurants qui tiennent compte de facteurs tels que les préférences culinaires, la localisation et l’historique des réservations.
Petite start-up française créée en 2007, The Fork a été rachetée en 2014 par TripAdvisor. Elle compte aujourd’hui 55 000 restaurants dans 11 pays. 2500 d’entre eux affichent une ou plusieurs étoiles de son partenaire le Guide Michelin.

En Suisse, elle est présente depuis 2012 et réunit 1300 restaurants dont Arakel. Il s’agit d’un petit restaurant intimiste ouvert en février 2024 dans le quartier des Eaux-Vives, à Genève. Son chef Quentin Philippe a gagné sa première étoile Michelin en octobre dernier. Il souligne que le logiciel de TheFork lui a été fort utile pour gérer l’avalanche de réservations suite à l’annonce de son étoile. D’où une économie de temps et moins de stress pour les équipes.
Selon Quentin Philippe, TheFork lui a permis de faire connaître Arakel auprès d’une large communauté de gourmets, de leur faire découvrir ses plats et de renforcer sa connexion avec eux.
C’est ainsi que sa version revisitée de soupe à l’oignon s’est révélée comme son plat signature actuel. Il faut dire qu’elle a de quoi séduire, je peux en témoigner. Elle est cuite à feu doux, généreusement accompagnée de fines tranches de truffe Melanosporum de la Drôme, avec mousseline d’oignons et Gruyère affiné 18 mois de la Fromagerie Laluc !

Arakel n’est pas grand. Mais Quentin Philippe a fait de cette petite taille un atout. La cuisine ouverte permet aux clients de le voir le chef en pleine action avec son équipe. Et en quelques pas, il est à leur table pour ajouter un jus et décrire le mélange d’ingrédients qui l’a inspiré. Les quelques tables permettent d’accueillir 27 couverts et il y a aussi un coin avec de jolies banquettes oranges où prendre l’apéritif. Je vous encourage à goûter le cocktail maison à base de gin sans alcool, de citron et d’épinard : rafraichissant et ravissant.
Au menu ce jour-là, il y avait aussi un filet de bœuf maturé sur os, extrêmement tendre et réveillé par un jus corsé. Et pour conclure, Quentin Philippe avait imaginé un millefeuille de pommes Golden GRTA cuites à basse température dans un beurre salé et accompagnée de gel de cidre, d’une tuile de sarrasin et d’un siphon de sarrasin torréfié. Une douceur à la fois régressive et innovante.
www.thefork.ch
www.arakel.ch
Instagram : @arakel_geneve
