Protection et élégance ne sont pas incompatibles ! L’entrepreneuse jurassienne Babette Keller Liechti a mis au point des masques en microfibres avec fibres d’argent. Efficaces mais aussi glamour, certains modèles étant agrémentés de cristaux Swarovski.
Babette Keller Liechti ne s’arrête jamais. Du reste, rien ne peut l’arrêter lorsqu’elle a décidé quelque chose. Une volonté sans faille qu’elle met au service de ses entreprises Keller Trading, qui depuis deux décennies est leader mondial dans le secteur de la microfibre avec ses serviettes et gants pour la manipulation des métaux précieux, et KTHome avec des lingettes écologiques pour la cosmétique.
Mais depuis la fin de l’année dernière, Babette Keller s’est engagée dans la production de masques réutilisables en microfibres.
Avec ces masques, c’est un combat personnel que Babette mène contre le Covid suite au décès de sa mère à l’automne dernier, victime de la maladie. « Je ne fais pas des masques pour gagner de l’argent, du reste ce n’est pas une manne financière, loin de là, mais parce que j’ai vu ma mère partir d’une manière horrible. Ce que je veux plus que tout, c’est protéger les gens de la maladie », dit-elle.
En décembre 2019, l’entrepreneure, lauréate en 2009 du Prix Veuve Clicquot, décide de fabriquer des masques de protection en se basant sur sa maîtrise exceptionnelle de la microfibre, mais aussi sur sa connaissance de l’Asie où elle a des partenaires depuis bientôt 30 ans, notamment au Japon et en Corée. « Ma décision a été prise lorsque j’ai entendu parler, sur Euronews, du premier cas mortel en Chine suite à ce virus, se souvient-elle. J’ai tout de suite compris que nous n’allions pas être épargnés, d’autant plus que la Chine ne fermait pas ses frontières. »
Babette utilise alors la microfibre pour créer des masques à la fois extrêmement protecteurs, confortables à porter et élégants. « Les masques sont en polyester et nylon avec des fils d’argent afin d’éviter les allergies. Ils sont lavables car il est très important pour moi de m’inscrire dans une démarche durable que j’impose à mon entreprise depuis plusieurs années déjà. La naissance de mes petits-enfants a été une prise de conscience pour moi, pour ma vision du monde que je voulais leur laisser. Rien qu’en Chine, il y a 38 000 usines qui fabriquent des masques en papier, c’est un désastre écologique qui se prépare. »
Première utilisatrice et testeuse de ses masques – « J’ai porté un masque dans l’avion à l’aller et au retour jusqu’au Costa Rica, ce qui m’a permis de tester le confort » – la cheffe d’entreprise a pensé ses modèles comme un accessoire de mode avec des couleurs lumineuses – « Le vert est la couleur de l’amour en reiki et le bordeaux est très joli porté avec du noir » – et une touche de glamour avec le modèle Everynight, orné de cristaux Swarovski apposés à la main. Pensé comme une variation élégante du masque Everyday à l’élégance sobre, le Everynight permet d’apporter un peu de séduction au quotidien. Au choix: noir, bleu, noir couture bleue, bordeaux, kaki ou encore blanc à l’intérieur rouge. Quant aux motifs en strass, ils vont des losanges au flocon de neige en passant par le cœur.
Et pour les sportifs, Babette, qui n’est jamais à court d’idée, a développé un masque chauffant. Une technologie de pointe convertit l’énergie lumineuse en chaleur et augmente la température en créant naturellement un effet thermique de plus 3° à 5° en 15 minutes.