La plupart des stars font du vin. Pas Patrick Bruel. Il produit l’Huile H, une huile d’olive de son domaine dans le sud de la France et qui souligne désormais les plats de la nouvelle carte de Cyrille Azevedo, le chef de l’hôtel N’vY, où elle est vendue.
« Allez-y, posez-moi des questions. » Il est 18h30, mardi 5 juin, il a un concert dans quelques heures au Caribana Festival 2018, mais il est installé au bar de l’hôtel N’vY, dans le quartier des Pâquis, à Genève, décontracté, chaleureux et enthousiaste. C’est que le célèbre chanteur français parle d’un sujet qui lui tient à coeur, l’huile d’olive de son domaine Leos, dont le nom est la contraction des prénoms de ses fils, Léon et Oscar, et qui est situé à L’Isle-sur-la-Sorgue, dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
L’histoire commence en 2006 lorsque Patrick Bruel rachète le domaine déjà planté de quelques oliviers. « Comme c’est un arbre que j’aime tant pour lui-même que pour sa symbolique, j’ai continué à en planter. Et puis, un jour, j’ai eu envie de faire de l’huile d’olive. On m’a dit que je ne ferai pas plus que trois ou cinq litres et, dès la première année, on a fait dix litres. On a continué. »
Jusqu’au moment où la question du développement s’est posée. « Il y a trois ans, on était prêt. Tout le monde était d’accord sur le fait que l’huile était bonne et là, je me suis que si l’on arrivait à ce résultat en n’ayant rien fait, on pouvait faire vraiment beaucoup mieux. »
Il contacte alors Christine Cheylan, l’experte oléicole la plus titrée de France. « Elle m’a posé cinq questions sur ce que nous avions fait. A chacune j’ai répondu « non ». Elle en a conclu qu’arriver à ce niveau-là sans rien faire était prometteur. » Elle ne s’était pas trompée. Depuis son lancement, il y a deux ans, l’huile H, dont le nom a été trouvé par Patrick Bruel lors d’une séance de brainstorming avec des copains – « J’étais crevé, j’ai lancé l’huile H pour le h de l’huile », raconte-il en riant – accumule les médailles: deux d’or et deux d’argent. « La première je l’ai apprise par un journaliste lors d’une interview à Montréal. Il m’a dit: « OK, parle-moi de ton huile. “ Je lui ai demandé comment il pouvait savoir cela, parce que j’étais très discret sur le sujet. Il m’a répondu que c’était sur le lefigaro.fr et que mon huile venait de gagner une médaille d’or au Concours 2017 des huiles d’olive de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ». Exploit du reste renouvelé en 2018.
La bouteille, très simple, habillée de noir et où figurent les silhouettes stylisées des deux fils de Patrick Bruel « lorsqu’ils avaient 5 et 7 ans et qu’ils essayaient d’attraper les olives », abrite une huile au goût « fruité vert ».Elle s’associe à des plats chauds ou froids, sur des légumes vapeur ou sur des tranches de pastèque et de melon.
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