Si vous croisez dans un café une jeune femme en train d’écrire dans un petit carnet, vous êtes peut-être assis à côté d’Olivia Gerig, l’écrivaine genevoise dont le nouveau polar, Le mage noir (éd. L’Age d’Homme), sortira en juin. Découverte de ses cafés préférés.
Etes-vous née à Genève ou êtes-vous Genevoise d’adoption ?
Je suis née à Genève, à la clinique des Grangettes à Chêne-Bougeries, le 7 mars 1978. Mes parents se sont rencontrés à Genève au début des années 1970 grâce à leur travail, mon père étant Bâlois d’origine et ma mère Allemande de Cologne, en Rhénanie-Westphalie. J’ai vu le jour à Genève, ai grandi en campagne genevoise dans le village le plus à l’ouest de la Suisse, Chancy. Hormis une année d’étude avec le programme Erasmus, effectuée à Tübingen en Allemagne, quelques missions professionnelles effectuées à l’étranger et de nombreux voyages, j’ai toujours vécu, étudié, et travaillé à Genève.
Un souvenir d’enfance lié à Genève ?
C’est une question particulièrement difficile pour moi s’il ne faut en choisir qu’un seul… car toute mon enfance est liée à Genève. Je me souviens très bien du Jardin anglais et de promenades que nous faisions en famille et avec des amis de la famille quand j’étais âgée de 3 ou 4 ans. A l’époque, le parc était très animé. Il y avait en particulier des petits chevaux sur roulettes, sur lesquelles nous pouvions nous asseoir et il fallait pédaler pour avancer. Nous faisions quatre ou cinq fois le tour du parc en longeant le lac et en tournant autour du kiosque. Dommage, que ces petits chevaux n’existent plus. J’adorais cette promenade dominicale, car ensuite nous pouvions manger une glace.
Etes-vous plutôt rive gauche ou rive droite?
Je suis plutôt rive gauche. J’ai vécu quelques années dans le quartier populaire de Plainpalais que j’apprécie énormément et que je connais bien. J’aime beaucoup les Eaux-Vives également. Des quartiers vivants, cosmopolites, où la vie bat son plein. Sur la rive gauche, on trouve aussi Carouge. Une ville en dehors de la ville, charmante, hors du temps et offrant de nombreuses opportunités de sorties et de shopping avec ses bars, restaurants pour tous les goûts et tous les âges. J’aime également certains quartiers de la rive droite comme Saint-Jean où j’ai également vécu. Mais c’est vrai que j’ai un attachement pour la rive gauche où je m’installerais certainement si je devais revenir habiter en ville.
En ville ou à la campagne ?
Pour des raisons personnelles, j’ai été contrainte de retourner vivre à la campagne, étant plutôt citadine dans l’âme, cela n’a pas été une décision facile mais je me suis réinstallée dans un village pour des questions d’organisation. Aujourd’hui, je ne regrette pas ce choix. La campagne genevoise est magnifique et permet de se ressourcer. Pour mon fils, c’est parfait.
Appartement ou maison ?
Pour moi, cela sera toujours appartement. Je préfère vivre dans un grand appartement que dans une maison. Dans une maison, je ne me sens pas à l’aise. Je n’aime pas l’idée d’avoir des escaliers, un nombre trop important de pièces. Si je le pouvais, j’habiterais volontiers un appartement au dernier étage en ville avec de grandes baies vitrées et une terrasse avec vue sur les toits.
Un café pour un rendez-vous business ?
En tant qu’auteure, je n’ai pas vraiment de rendez-vous « business », j’ai des rendez-vous de travail avec mon éditeur dans des lieux qui me plaisent ou dans lesquels je me sens à l’aise pour écrire. Mes lieux favoris pour cela : le Café Gavroche, les Voisins, le Cabinet ou la Ferblanterie.
Un restaurant pour un déjeuner d’affaires ?
J’ai rarement l’occasion de faire des déjeuners d’affaires, mais si je dois choisir un lieu qui me plaît pour déjeuner avec des amis, je dirais la Tanière à Champel et l’Odeon sur le boulevard Carl-Vogt.
Un restaurant en famille ?
Si c’est pour un repas avec mon fils, ce serait un repas simple soit au Tortellino, une excellente pizzeria sur l’avenue du Mail, ou encore au Come Prima, situé un peu plus loin sur le boulevard Carl-Vogt, où la patronne est adorable et la cuisine excellente. Pour un repas en famille pour une occasion spéciale, ce serait le Chat Botté, le restaurant de l’Hôtel Beau Rivage ou le Café de Peney à Peney.
Un hôtel que vous conseillez à vos amis de passage ?
Le Tiffany’s, situé non loin de la Tribune de Genève, qui est, selon moi, le plus joli hôtel de Genève. Situé près de la place du Cirque, il s’agit d’un hôtel romantique situé au cœur de la ville.
Votre adresse pour faire du sport ?
Je ne suis pas très sportive… Je préfère lire, écrire, assister à des concerts, à des pièces de théâtre, et rencontrer des amis autour d’un apéritif ou d’un café. Si je le pouvais, je recommencerais l’équitation, sport que j’ai pratiqué pendant vingt ans. J’irais me balader à dos de cheval dans la campagne. Cela me détend. J’ai dû y renoncer en raison de mon emploi du temps chargé. Je prends également des cours de Pilates, une fois par semaine, pour me maintenir un peu en forme. Pas d’adresse en particulier.
Votre magasin de chaussures ?
Je n’ai pas de magasin de chaussures favori. De manière générale, je fonctionne au coup de cœur lorsque je fais du shopping. J’ai quelques marques que j’affectionne, comme Minelli, par exemple, et aussi des marques de vêtements qui vendent également des chaussures, comme The Kooples, Comptoir des Cotonniers et Zadig et Voltaire.
Votre librairie préférée ?
Pour moi, le choix est difficile, car c’est là où je passe énormément de temps. A Genève, j’ai une affection particulière pour Payot Cornavin, la magnifique librairie Atmosphère située à deux pas de l’université des Bastions et la librairie du Boulevard qui se trouve sur la rue de Carouge.
Votre grand magasin ?
Je serai tentée de dire Globus. Mais ce n’est pas le magasin en lui-même que j’apprécie. Ce sont surtout certains produits que l’enseigne propose à l’étage consacré à la mode féminine… The Kooples, Comptoir des Cotonniers, Sandro, Maje… et, dans certaines villes, Zadig et Voltaire. L’espace bijouterie et accessoires me plaît également beaucoup, car il permet régulièrement à des créateurs d’exposer leurs créations. De manière générale, je préfère faire mon shopping en boutique plutôt qu’en grand magasin.
Votre fleuriste?
J’aime le fleuriste Fleuriot sur la rue de la Corraterie. Leurs créations sont magnifiques et les fleurs restent belles longtemps. Il s’agit d’une enseigne classique, mais intemporelle.
Une adresse secrète à partager ?
Une petite boutique qui se trouve dans la rue Leschot, non loin du rond-point de Plainpalais, qui s’appelle Indie-Cat, qui recèle des trésors très rock’n’roll. Si vous avez besoin de voyager, je vous conseille de goûter l’excellente cuisine péruvienne du restaurant La Rosa Morena, situé à Carouge.
Les adresses:
Le café Gavroche
4, bd James-Fazy, tél. 022 731 26 94, www.cafegavroche.com
Café Voisins
8, rue des Voisins, tél. 022 735 24 27, www.voisins.ch
Le Cabinet
54, bd Saint-Georges, tél. 022 328 39 98, www.lecabinet.ch
La Ferblanterie
8, rue de l’Ecole-de-Médecine, tél. 022 320 90 42
La Tanière
31 ter, av. de Miremont, tél. 022 347 15 15 www.lataniere.ch
L’Odéon
60, bd de Saint-Georges, tél. 022 328 55 98 www.odeongeneve.ch
Tortellino
21, av. du Mail, tél. 022 329 73 49, www.tortellino.abcweb.ch
Come Prima
62, bd.Carl-Vogt, tél. 022 328 52 98
Le Chat Botté – Hôtel Beau-Rivage
13, quai du Mont-Blanc, tél. 022 716 69 20, www.beau-rivage.ch
Café de Peney
130, route d’Aire-la-Ville, Satigny, tél. 022 753 17 55, www.café-de-peney.ch
Tiffany’s
20, rue de l’Arquebuse, tél. 022 708 16 16, www.tiffanyhotel.ch
Payot
7, pl. de Cornavin, tél. 022 404 44 30, www.payot.ch
Librairie Atmosphère
1, rue Saint-Léger, tél. 022 436 84 42, http://www.blogatmosphere.ch/
Librairie du Boulevard
34, rue de Carouge, tél. 022 328 70 54, www.librairieduboulevard.ch
Globus
48, rue du Rhône, tél. 058 578 50 50, www.globus.ch
Fleuriot
26, rue de la Corraterie, tél. 022 310 36 55 www.fleuriot.ch
Indie-Cat
4, rue Leschot, tél. 079 962 98 17
La Rosa Morena
21, rue de la Fontenette, Carouge, tél. 022 525 49 49, www.rosamorena.ch
