ll y a tout juste cent ans, la Révolution russe changeait la face du monde. L’exposition « Icons of the Russian Revolution », de la galerie genevoise D10, s’interroge sur l’événement fondateur du siècle dernier.
Des icônes. Partout. Accrochées sur les murs de la première salle de la galerie D10. « Elles sont à l’origine de tout, commente Victoria Dzodziev, directrice de la galerie. Nous sommes passés de Dieu à d’autres icônes, comme Lénine ou Staline, à l’époque, et aujourd’hui à l’argent. Les icônes changent, mais le besoin de croire en quelque chose reste. »
L’exposition est conçue comme un voyage à travers l’art en Russie, de la Révolution de 1917 à nos jours, où le visiteur croise les œuvres, tout à la fois, de peintres officiels de l’URSS, celles d’artistes underground sous le socialisme et, aujourd’hui, celles des artistes d’art contemporain comme Chalamberidze. A travers son travail, ce dernier jette un regard critique sur la société russe, notamment avec une oeuvre composée de briquets en plastique blanc, bleu et rouge formant le drapeau russe, et qui se veut une critique du nationalisme et de l’exploitation des ressources naturelles de la Russie. Un autre artiste, N. Zborovskaya, intègre pour sa part dans une de ses toiles des icônes aussi différentes que le Che et Marilyn Monroe.
Le visiteur découvre également le travail d’Igor Tcholaria, dont plusieurs des œuvres se trouvent dans des collections prestigieuses, dont celles de Pavarotti, Madonna ou encore Gérard Depardieu. L’artiste, qui a vécu à l’époque de l’URSS puis de la Russie, combine dans son travail sa formation classique à son amour des premiers impressionnistes.
Info:
Icons of the Russian Revolution
Jusqu’au 25 mars
Galerie D10
17, bd Helvétique / 10 impasse Ami-Lullin
Genève
www.d10.ch