Voyage dans l’univers fantastique de Frédéric Müller

Un panda en voyage avec sa Fiat Panda ! Etonnant ! Voilà l’univers déjanté et joyeux de l’artiste numérique suisse Frédéric Müller, qui expose sa série de huit photos Rides of the Wild à la M.A.D. Gallery, à Genève.

Frédéric Müller a une philosophie. La plus sympa que l’on puisse avoir. « Le plus important, c’est de s’amuser ! S’amuser soi-même et amuser les autres », dit-il. Et c’est exactement ce qu’il fait avec ses drôles de clichés où un alligator au volant d’une Chevrolet Corvette Stingray de 1968 fonce dans un virage et où un lion au volant d’une Ford F-20 tire une caravane pliante. Un univers aussi loufoque que joyeux qui donne envie de s’évader, de prendre la route pour n’importe où, juste pour le plaisir.

Cette série de photos est née de l’intérêt de l’artiste pour les scènes et les objets du quotidien. Et c’est une lampe qui a retenu cette fois son attention. Mais pas un modèle ordinaire, bien sûr. Cette lampe, repérée dans un magasin d’occasion, avait la forme d’un hippopotame. Il n’en fallait pas davantage pour Frédéric Müller. « La forme de la lampe ressemblait au capot d’une voiture vintage. Je me suis dit : et si une voiture ressemblait vraiment à un hippopotame ? La plupart de mes œuvres partent de cette simple question : ” Et si… ” Ces deux mots sont incroyablement puissants et donnent le champ libre à votre imagination en vous imposant de sortir des sentiers battus. »
Une Aston Martin version hippopotame s’est ainsi peu à peu dessinée dans l’esprit de l’artiste, évoluant jusqu’à développer sa propre personnalité et son univers composé de quatre voitures classiques transformées par ordinateur en animaux sauvages et accompagnées de leurs conducteurs « assortis ».
Ces huit clichés sont le fruit d’un travail long – près de trois ans – et minutieux, qui a nécessité notamment de concevoir et construire un modèle 3D au moyen de logiciels d’animation et de modélisation, puis d’ajouter de la texture et des ombres. Le résultat est juste incroyable de réalisme, qu’il s’agisse de la fourrure des animaux ou de la poussière sur les roues des voitures.