Exerçant entre Genève et le monde entier, Jessica Gherardi est l’illustration même de la femme qui murmure à l’oreille des animaux… Son outil : la communication intuitive. Rencontre avec une femme d’exception qui utilise la cythamphologie comme médecine préventive sur les animaux domestiques et sauvages.
En quoi consiste la cythamphologie?
Il ne s’agit pas d’une médecine à proprement parlé. La cythamphologie vise l’amélioration de la santé en renforçant le corps et son métabolisme, de manière à ce qu’ils puissent se défendre. C’est une science récente qui utilise l’énergie (et non des molécules chimiques) émise par les principes actifs des végétaux et qui permet de rééquilibrer les échanges endocriniens, tant préventivement que curativement.
Ainsi, les bienfaits sont évidents : vu qu’il n’y a pas de molécules chimiques, pas de contre-indication, même avec la prise de médicaments traditionnels, pas d’effets secondaires, pas d’accoutumance et la possibilité d’agir préventivement dès que le diagnostic est posé. Pour les animaux, c’est très facile au quotidien car la plupart du temps, ce sont eux qui réclament leurs gouttes, conscients du bien-être qu’elles leur procurent.
Mais l’avantage incontestable est le traitement individuel personnalisé : chaque être est différent, et chaque traitement doit être adapté. Souvent l’aspect psychologique n’est pas pris en compte dans la médecine traditionnelle et la cytamphologie remédie à cette lacune. Ainsi, il est plus aisé de venir à bout d’allergies, peurs, eczémas, tristesse, etc…
Comment se déroule le diagnostic?
Pour les humains, un test au pouls, une prise de sang et un examen à l’Amsat sont nécessaires pour cibler exactement les problèmes.
Chez les animaux, le vétérinaire se base sur les procédures classiques et lorsque les médicaments ne sont pas efficaces, il complète par un bilan cytamphologique qui souvent met en évidence des problèmes cachés comme, par exemple, l’absorption de métaux lourds, le décès d’un compagnon ou la peur d’un abandon. Pour cela, la communication intuitive est indispensable.
A partir de combien de temps remarque t-on une amélioration de l’état de santé de l’animal ?

D’après mon expérience, entre trois et quatre semaines chez les animaux domestiques. Mais il est indispensable de terminer le traitement qui dure environ deux mois afin de stabiliser le résultat comme pour un régime amaigrissant chez les humains. Pour les animaux sauvages, qui n’ont jamais été exposés aux molécules chimiques des médicaments, le résultat est plus spectaculaire et il m’est arrivé d’observer une nette amélioration dès le cinquième jour.
Comment êtes-vous venue à la communication intuitive ?
En fait, étant fille unique, mes seuls interlocuteurs étaient les animaux que je rencontrais, chats, chiens, poules, etc…et quand j’étais en leur présence, c’était comme si je parlais avec un frère ou une sœur imaginaire. Plus tard, lorsque j’ai eu 18 ans et que j’ai adopté mon premier chien à la SPA, notre complicité a été immédiate : pas besoin d’éducation, ni d’explications… un seul regard de ma part signifiait toute une phrase : c’est ainsi que j’ai compris qu’il savait décrypter mes pensées…de la même manière que moi, intuitivement. J’ai pu lui faire oublier tous ses traumatismes et vivre pendant 19 ans avec un chien très équilibré et joyeux.
En quoi consiste la communication intuitive ?
Elle permet de recevoir des informations directement de l’animal, parallèlement aux autres sens que sont l’ouïe, l’audition ou la vue, sous forme « invisible ». C’est l’animal qui répond à vos interrogations par le biais d’images, ou sous forme de mots, parfois les deux : cela dépend des facultés de la personne réceptrice.
La communication intuitive est-elle innée ou s’apprend-elle ?
C’est une technique qui peut s’apprendre et que tout le monde peut apprendre avec un peu de persévérance. Plus on pratique, plus cela devient naturel et plus on devient performant.
Vous parcourez le monde afin d’aider les animaux. Quelles leçons de vie en tirez-vous ?
A part le fait que je déplore souvent le manque d’ouverture d’esprit de certains, c’est un réel plaisir de rencontrer des personnes extraordinaires qui fonctionnent avec la même approche. Ainsi, en Afrique du Sud, j’ai longuement dialogué avec une femme qui parlait et évoluait aux côtés de ses lions adultes alors qu’elle les avait achetés déjà grands et qu’ils n’avaient pas été nourris au biberon ; ou plus près de nous, un grand vétérinaire français qui dédie sa vie à soulager la douleur de tous les animaux sauvages pour lesquels il est appelé partout dans le monde, du Costa Rica au Cambodge en passant par l’Afrique… Ou encore plus près, une vétérinaire suisse surchargée de travail qui consacre régulièrement une journée à soigner des animaux errants ou en refuge. Je retire une joie incommensurable de chaque animal que j’approche: de l’ara qui arrête de s’arracher les plumes juste parce que je l’ai écouté, au lémurien qui accourt pour se faire câliner comme un enfant, sans oublier le guépard qui m’appelle quand il me sent dans les parages alors que jamais je ne lui ai donné à manger ou la chimpanzée qui m’envoie un baiser pour me remercier… Les animaux vous montrent leur reconnaissance ! Ils vous donnent plus d’amour que vous ne leur en donnez. Ces quelques animaux que je soulage et auxquels j’apporte un peu de bonheur, j’en suis très fière. C’est une petite contribution que chacun devrait réaliser dans son domaine de prédilection. Et on peut rêver…Si nous étions plus nombreux, ce serait une grande contribution.
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