Adossée aux montagnes du Caucase, au croisement de l’Europe, de l’Asie et de la Russie, la capitale de la Géorgie associe avec bonheur Orient et Occident.
La Géorgie, tout le monde connaît. Le pape François y était récemment et Staline y est né, dans la ville de Gori. Mais l’idée de boucler sa valise pour un long week-end ou des vacances n’est pas forcément la première qui vient à l’esprit. Et pourtant! Patrimoine historique, paysages magnifiques, vieilles églises pleines de charme et de sérénité, art de vivre chaleureux et cuisine simple et savoureuse, la Géorgie a tout pour séduire. En prime, elle se pare d’un parfum d’exotisme.
A Tbilissi, la capitale, il faut prendre son temps, se mettre au rythme de la multitude de petits cafés, des maisons ottomanes en bois, ornées de balcons sculptés, et des ruelles où le croisement de deux voitures peut donner lieu à des scènes d’une complexité fascinante, mais bon enfant. La foi fait partie intégrante du paysage, églises, synagogues et mosquées se bousculant depuis des siècles pour occuper l’espace. La cathédrale Sioni, avec sa façade jaune, ses icônes et ses fresques, mérite une visite.
Du linge à sécher accroché à une corde claque au vent dans la cour d’une maison, un chat – ils sont nombreux à Tbilissi – observe depuis un balcon un congénère couché sur le trottoir dans un rayon de soleil.
Un charme d’un autre temps, vaguement nostalgique, flotte dans l’air, de la terrasse d’un café où l’on joue au backgammon jusqu’à une étrange tour-horloge dont la silhouette de travers domine une jolie place.
Au gré des méandres des rues, les pas conduisent inévitablement à une grande place d’où émergent les coupoles semi-sphériques en pierre des bains de soufre Abanotubani, mentionnés pour la première fois dans des textes datant du XVI ème siècle. Ces constructions basses, presque enterrées dans le sol, abritent de grands bassins remplis d’une eau dont la température oscille entre 35 et 37 degrés. Si l’on vient pour le plaisir du bain, le lieu a aussi conservé son ancien rôle social, sorte de club où l’on se rencontre pour discuter.
Mais Tbilissi n’a rien d’une ville figée dans le passé, comme en témoigne le pont de la Paix, une passerelle piétonne, réalisé en 2010 par l’architecte italien Michele de Lucchi, et dont la structure transparente et lumineuse est un mélange d’acier et de verre.
Infos:
Y aller:
La compagnie Ukraine International Airlines dessert plusieurs fois psr semaine les villes géorgiennes de Tbilissi et Koutaïssi, via Kiev, au départ de Genève et Zurich. Service efficace, souriant et chaleureux.
www.flyuia.com
Où dormir
Installé dans une ancienne maison d’édition de l’époque soviétique, l’hôtel Rooms possède une atmosphère résolument urbaine, soulignée par une architecture industrielle. Parquets et tapis anciens, canapés moelleux en velours, grande bibliothèque croulant sous les livres, véranda, cuisine ouverte à la décoration chaleureuse…
Les chambres, vastes et lumineuses, jouent sur le vintage avec des papiers peints, des lits en fer qui rappellent ceux des internats des années 50, des téléphones noirs à cadran…
Une adresse très réussie.
www. roomshotel.com