Yann Wermeille a la bonne humeur contagieuse. Il aligne les bouteilles de vin, les ouvre tout en donnant quelques explications et avoue en éclatant de rire : « Sincèrement, au début, je n’étais pas acquis aux vins nature. J’en avais goûté autant de très bons que de décevants. En fait, je crois que je n’arrivais pas à les mettre dans une catégorie, ce qui me dérangeait. C’est très masculin, les catégories ! Et puis j’ai rencontré Thierry Mesnier, qui est caviste et spécialisé dans le vin naturel depuis quinze ans. C’était impressionnant car tout ce qu’il me faisait goûter était bon. »
Pour Yann Wermeille, c’est une évidence : il faut faire connaître ses vins en Suisse. Les deux amis décident alors de lancer leur entreprise. Le choix des vins, outre leur qualité, repose aussi sur une approche conviviale où il n’est pas « question d’intellectualiser le vin. Le goût et le plaisir sont essentiels. »
Aujourd’hui, deraisin.ch propose une cinquantaine de vins différents – blanc, rouge et à bulles – originaires de Suisse, France, Italie et Autriche, tous issus de petits vignerons. « Il faut connaître, faire son réseau. Surtout il faut les convaincre, car ils ne sont pas forcément enthousiastes vis-à-vis de l’exportation. »
Côté Suisse, on retient notamment les vins du domaine de la Ville de Morges avec deux blancs – un chasselas et un chardonnay – et un rouge, et, à Genève, ceux du Château L’Évêque – un merlot, un cabernet Jura, un chasselas – et ceux de Paul-Henri Soler avec un rouge léger, vif et sec.
Profondément amoureux de tous les vins qu’il propose – « J’ai fait mon magasin rêvé », dit-il – Yann Wermeille reconnaît avoir en ce moment un petit faible pour le Funambulesque 2016 – chardonnay et sauvignon blanc – du Jurassien Aurèle Morf.
Du côté des bulles, on se laisse tenter par le Pet’sec, un vin blanc, pétillant sec et minéral. Vraiment sympa !
www.deraisin.ch
