PAR MICHELINE PACE
L’Egypte. Un mot qui à lui seul cache des trésors d’une des plus grandes civilisations ayant marqué le monde de son empreinte indélébile tout en ne révélant ses mystères qu’au compte goutte. Des récits de voyage ne manquent pas dans l’histoire de la littérature ; suscités par la curiosité, l’émerveillement, l’observation ethnographique autant que la recherche secrète au coeur d’une énigme, les hommes se sont investis à la percer au gré des époques successives, jetant les bases épistémologiques partant du principe que les mythes sont fondateurs de la pensée.
Le Nil éternel aura vu fleurir des oasis inattendues, des temples ancestraux, des villes se déployant au cours des siècles de manière définitive. Fondu dans l’immensité du désert, il aura ravitaillé cette région, accouchant d’une culture universelle que les symboles n’ont eu de cesse de nous interpeler sur notre condition humaine, dévoilant des signes embrassant les différents prismes de la vie. Des peplums aux voyages réels, nous sommes tous hantés par l’Egypte, pour son étrange magnificence et les étonnements successifs éprouvés.
« L’aurore, en Egypte (…) le soleil éclate tout à coup au bord du ciel, précédé seulement d’une vague lueur blanche ; quelquefois il semble avoir peine à soulever les longs plis d’un linceul grisâtre (…) comme l’Osiris souterrain. », s’exclamait Nerval dans Voyage en Orient. Quoi de plus naturel et de plus congruent que découvrir ce pays en croisière … Privilégiant la qualité à la quantité, les savoirs et savoir-faire aux expéditions de masse, la croisière sur le Nil à bord de la Dahabiya « ROIS » sélectionnée comme l’une des premières destinations de rêve dans le monde par le magazine mondial du tourisme s’avère être l’une des options parmi les plus alléchantes et enchanteresses.
Philae, le temple dédié à la déesse Isis (qui par un souffle avait enfanté le monde avec Horus (Dieu-ciel à tête de faucon), l’unique temple double de Kom Ombo de style ptolémaïque dédié aux dieux jumeaux Sobek (signifiant « crocodile » en hommage à l’eau et à la fertilité, d’où leur adoration dans tout le delta du Nil), Gebel Silsilla, la métropole religieuse d’El Kab attestant des premiers rois du Nouvel Empire d’Ahmosis à Thoutmosis III, le majestueux passage de l’écluse d’Esna menant à l’illustre mosaïque archéologique de Karnak avec ses 134 colonnes formant la grande salle hypostyle, son lac sacré, et traçant une allée de Sphinx à tête humaine sur … 3 km dressés à la gloire du dieu Amon (le bien nommé « caché » car invisible aux hommes, représenté souvent par une tête de bélier). En accostant à Edfou, on mesure le rapport espace-temps avec le temple colossal parmi les mieux conservés depuis la haute antiquité, de 79 m de largeur et 36 m de hauteur pour les pylônes et 137 m de longueur, dont les inscriptions détaillant les scènes des rites rendus par le roi en l’honneur du dieu solaire Horus et des cérémonies des quatre grandes fêtes annuelles n’ont pas pris une ride.
Enfin, débarquer à Luxor pour y admirer notamment l’un des deux obélisques ornant l’édifice, le deuxième – offert à la France par Mohamed Ali – se trouvant sur la place de la Concorde à Paris) et sa circonscription vous fait plonger de plain pied dans l’univers du pharaon « rebelle », fils d’Aménophis III, connu pour avoir tourné le dos aux divinités de la cité vénérées jusqu’à l’ère de son père défunt, accompagné de sa célèbre épouse : Akhenaton et Néfertiti (nom signifiant littéralement la belle est arrivée) immortalisée par l’illustre buste se trouvant à Berlin, et l’héritier Thouthakamon au tragique destin non encore élucidé malgré la multitude d’hypothèses étayées ; à visiter Thèbes (capitale importante vers 1520 avant notre ère) avec son temple de Médinet Habou (monument funéraire dédié à Ramses III), bien évidemment la mythique vallée des Rois, sans oublier la vallée des Artistes, le majestueux temple funéraire de la Reine Hatchepsout à Deir El Bahari, les colosses de Memnon composés de deux statues imposantes en quartzite de 20 m de hauteur pour un poids de 650 t. S’envoler vers l’Egypte, c’est comme faire un voyage dans le temps dont les traces nous procurent à chaque pas un sentiment que le monde peut durer éternellement … naturellement à bord du palais flottant Dahabiya « ROIS » de 50 m, conçu sur 3 niveaux et ses amples cabines pour une capacité d’accueil de 18 personnes.
Des vols Egyptair fréquents desservent le Caire à partir de Paris ou Genève. Une liaison directe de la capitale égyptienne rejoint Assouan, au sud du pays, point de départ d’un itinéraire fluvial remontant pendant plusieurs jours jusqu’à Luxor en se laissant bercer au gré des vents et d’un glissement sur l’eau si doux que seuls les paysages qui défilent sous les yeux démontrent le trajet effectif.
Une croisière que vous n’oublierez jamais grâce aux escales historiques attestant d’une valeur artistique patrimoniale mondialement reconnue, le bateau Dahabiya « ROIS » s’avère la meilleure formule pour déflorer les rives du Nil grâce à son raffinement à toute épreuve ainsi que son excellente cuisine alternant les goûts orientaux et occidentaux, des pains et viennoiseries faits maison auxquels impossible de résister ! Le personnel, très professionnel et souriant sera aux petits soins pour vous.
Infos:
Voyages du Pharaons
Mohamed Salem
www.voyages-pharaon.com